5/19/2009

köfta disco

Monsieur Finkelkrautrock est toujours bien inspiré. Alors qu'une vague de producteurs se s'est ruée sur la tendance cosmic disco, il nous permet de faire déjà un bon tri.
Les experts parisiens sont allés chercher (dès 2007, je crois) Baris K, istanbulite fouineur et fin editeur (lignée Todd Terje, pilooski etc...), qui balance coup sur coup un mix pour les références lovefingers et se fait playlister sur beatsinspace.



Les jardins berlinois, dès qu'il fait plus de 15°, m'avaient déjà donné envie d'aller regarder de plus près ce qu'avaient pu produire les hippies turcs dans les années 70. Mais avec Baris K (qui présente sur son myspace une belle date au théatre du chatelet) et ses mixtapes érudites avec des perles anatoliennes incrustées, c'est plié : mes voisins en profiteront jusqu'en juin.

Parce que justement le bon usage des edits c'est aussi d'aller jeter un coup d'oeil sur l'original. Merci Baris, pour ressussiter Barıs Manço, Nazan Soray et autres interprêtes psyché du Bosphore.

Oyun Havasi - Baris K

Nazan Soray - Halhal (Baris K Edit)

5/03/2009

in situ : Rekids

Il a fallu un dimanche après-midi d'hiver au Berghain et une sirène de plusieurs minutes sorties des platines de Radioslave pour confirmer que j'étais de la dernière pluie.
Une sirène de plusieurs minutes, dans un club, c'est pas rien. Un truc qui monte lentement, sans pied...Par réflexe le public lève les mains. Et puis laisse tomber, parce que justement, plusieurs minutes, c'est long. Même si ça parait pas : quand on est au milieu, on sait pas encore combien de temps ça va durer. C'est un peu comme faire une course à pied, sans connaitre la distance à parcourir. Le stagiaire du club qui a ouvert les volets pour laisser rentrer la lumière naturelle s'est fait aussi avoir (c'est une coutume qui s'effectue dans les clubs lorsque l'on considère que l'on atteint une certaine forme de transe pour saluer brièvement le monde des vivants). On ferme les volets. Le kick viendra plus tard.


Et puis Rekids, c'est un label anglais. Alors y'a le côté crade et fantômatique des villes minières pendant un Liverpool-Manchester. Rekids c'est la musique de la crise. Dans 100 ans, les travailleurs anglais écouteront Radio Slave, Luke Solomon et autres Toby Tobias dans les pubs après le boulot.

Radio Slave, c'est le patron du label. Il a plein de galettes qui sont pas encore sorties. Et il faut essayer de mémoriser pour aller chez le disquaires dans 3 mois. On se discipline et on prend des notes :
1-ce morceau avec la flûte et la nana qui chante un truc en espagnol (enfin un morceau de techno ethnique qui tient la route; enfin une flûte traversière dans un club)
2-celui avec le coup des sirènes
3-le morceau qui fait serrer les dents avec le clavier hyper stressant
4-etc....

Ne pas noter "etc...." : tout ce qui sort (une première -?- compilation ou d'étonnantes exhumations de vétérans de la house UK du type Kenny Hawkes) et qui est sorti (le Bell Clap Dance de y'a deux ans) sera écouté.
L'url c'est www.myspace.com/rekids

Extraits :

Radio Slave - Ego Trippin - Sex trax Ep

Michel Cleis - La Mezcla

Steffan Herb & Sante - Supervision