12/26/2008

Top 2008 - II

Cette année j'ai enfin commencé à écouter de la Cold Wave. Si comme moi vous êtes ignorant total en la matière autant commencer par ça.

The Cure "a forest", tiré du sombre "Seventeen Seconds" sorti en 1980.



12/18/2008

Top 2008 - I

C'est l'heure du bilan alors voici quelques disques écoutés dans l'année...mais pas sortis en 2008 : )

Parliament "Osmium" 1972

La petite histoire de cette perle ici et en extrait :






12/07/2008

vacances permanentes


Entendu sur l'indispensable podcast de Tim Sweeney (la deuxième partie de celui du 24 octobre, pour être exact), et après quelques recherches, j'identifie la bête.
C'est le dernier album de Woolfy, sorti sur Permanent Vacation Rec. Remixé par Invisible Conga People histoire que le soleil se lève encore mieux sur la mer...

Woolfy vs Projections - Return of Starlight (Invisible Conga People Remix)

Allez, je dis la fin : la caisse claire n'arrive jamais.
Merci Tommyboy's

10/12/2008

Techno bio


Ca fait quelques étés que les labels cherchent le hit frais qui met tout le dancefloor d'accord. La recette n'est pas bien différente d'une macarena ou d'une lambada : une mélodie simple et majeure et une ambiance estivale derrière, genre Orangina.

Samim avait clairement amorcé le pas avec son Heater l'année dernière. Une flopée de producteurs ont bossé tout le printemps 2008 pour s'engouffrer dans la niche. L'idée est que la galette doit être prête pour les festivals et les open air.
Il reste qu'on remarquera que le salut vient souvent - toujours ?- d'un bon vieux sample de musique folkorique (world, si vous voulez).

Samim avait emprunté son riff à la Cumbia sud-américaine. Warp s'y est mis en signant DJ Mujava dont le Township funk, emprunté à au Kwaito sud-africain, tourne partout en ce moment. Et le label Paradigma a sorti cet été un tube qui a été joué en boucle tout l'été au (feu!) Bar 25 à Berlin.

Les deux morceaux que je poste empruntent a quelque chose qui ressemble à du folkore balkanique (si je me trompe pas, c'est le riff de la guerre des étoiles qu'on entend dans Canapé). Tendance et effet de mode mis à part, c'est l'occasion de faire le point sur quelques promesses d'avenir.
Les Danois Fredboy et Tomski alignent franchement les perles depuis quelques temps avec leur label Tartelet. La sortie de l'EP de SIS a généré une hype comme on en avait plus vu depuis longtemps avec Trumpet.

Trumpet - SIS (2008 - Sei Es Drum)

Canape - Moss Eisley (Tomski & Fredboy remix) Tartelet rec.

Bref, il est grand temps de réviser sa polka et son foxtrot.

9/14/2008

Mit Mit Mit


Le label Haute Areal a été encore bien inspiré de signer Mit en mars dernier. Les photos de presse présentent 3 gamins de Cologne au front luisant et en slim qui ont plongé sans hésiter dans un rock résolument cosmique. Compte tenu du nombre de guitare que l'on voit sur les scènes berlinoises (proche de 0), il y a de quoi se réjouir de revoir des rockeux de qualité en Allemagne qui a quand même un bon palmarès en la matière, en particulier dans la branche autoproclamée cosmique et plus connue sous le nom de kraut (nom donné par les Anglais, "kraut" veut dire "boche". Rien à voir, donc, avec la choucroute) .

Franchement, ça réveille.
Ils tournent maintenant comme un vrai groupe de rock (à Paris pour le festival music-allemand) et se mettent à collaborer avec leurs nouveaux copains du coin : Coma de l'industrie Kompakt.

Mit- Rauch


Mit - Rauch (coma remix)

9/05/2008

eDisco


Entre amateurs, militants, pirates et philanthropes qui numérisent leurs vinyles, la blogosphère disco et dérivés est vraiment impressionnante. De blogroll en blogroll, y'a de quoi faire planter son Firefox.
Beatelectric a de sérieux moyens pour faire figure de chef de file, en délivrant régulièrement des perles vintages enrobées d'une bonne dose de documentations.

Pour preuve ce long track de The tribe de 1983 (cherchez pas le myspace), qui rappelle à notre bon souvenir le producteur qu'est Patrick Adams, auteur d'un nombre impressionnant de compositions et actif jusque dans les années Fluokids (toujours donc).

Jungle Rock est sorti sur Prelude records (qui jadis avait sorti les tubes du groupe Musique) avec une solide ligne de basse et une ambiance Tarzan-dans-l'espace (si si !on peut même entendre de temps en temps les cris du célèbre héros de la jungle).

THE TRIBE - jungle rock.

7/14/2008

Inclassable


J'ai entendu dire que "El Guincho" allait jouer aux Siestes Electroniques 2009 !



6/30/2008

Ce moi-ci j'ai écouté...



Si mes souvenirs sont bons, le dernier disque acheté chez WARP, si on exclut ceux d'Autechre qu'on achète mais qu'on écoute jamais, ça doit être Freak de LFO, soit il y a 5 ans. Autant être honnête je ne pensais pas en racheter un un jour. Et pourtant ce mois-ci, comme tout le monde, j'ai fait mon offrande à WARP parce que le disque de Flying Lotus est une merveille. 


Flying Lotus "Breathe.Something/Stella Star"


Tellement merveilleux que ça n'a pas été facile de ce laisser séduire par autre chose, meme si dans ma quête de "groove minimal house" j'ai bien réussi à dénicher l'une des dernières productions de Move D.


Move D & Benjamin Brunn "Honey"


Et puis il y a toujours ces vieux disques de hip hop qui vous échappent et qui se révèlent plus de 15 ans après et qui ne manquent pourtant pas de fraîcheur. Ce mois-ci Low Profile (WC & Dj Alladin). Dope shit !!!


Low Profile "Funky Song"

6/14/2008

SYCLOPS on DFA



Le nouveau projet de Maurice Fulton tombe dans les mains de DFA. Le producteur londonien ressucite Syclops après plusieurs années de silence. Le denier opus remontait en effet à 2005 lorsque était sorti The Mom the video broke sur le label Tirk ainsi que le très remarqué Ep The fly sur le même label.
Maurice rallonge avec Where's Jason K extrait de l'album I've Got My Eye On You. Grosse leçon de synthé genre Weather Report, visions new-yorkaises évidentes, groove imparable.

Syclops - Where's Jason K

6/07/2008

Rammelzee to basquiat

Rien de neuf sous le soleil de Basquiat jusqu'à ce que je regarde le film Downtown 81. Dirigé par Edo Bertoglio et produit par Maripol et Glenn O'Brian, le film passe en revue ce qui agite New York en 1981, avec pour témoin Basquiat, 19 ans,

Photographie à peine idyllique, le film restitue au moins l'impression qu'on a des âges d'or en général :
1- avant c'était cool
2-tout est dans tout et inversement. James Chance fait du disco avec du punk et un sax free. Le graffiti, le breakdance et le rap sont unis sous la casquette du hip hop.

80 minutes et des poussières où tout le monde y passe : des lunettes proto-nerd de Arto Linsey avec DNA (ici), aux litanies urbaines de Alan Vega avec Suicide. Gros plan exclusif sur un mec qui trafique son vinyle (si, si, on appelle ça du scratch !) deux ans avant le Rock it de Herbie Hancock...
Bref, unité de lieu (NYC - Downtown) et de temps (1981) garanties, Downtown 81 est un bon huis clos en plein dans le bouillon de culture.

On se souvient que Basquiat est alors aussi connu pour son groupe Grey (feat. Vincent Gallo qu'on aperçoit dans le film !) que pour ses graffitis.
Pour exemple, entendu dans le générique du film, Basquiat écrit les paroles et produit Beat Pop rapé par Rammelzee et K.Rob., sorti sur Profile records, ce qui a le mérite de nous rafraîchir la discothèque.

Beat Pop - Rammetzee vs K-Rob

Personnage fantasque, Rammelzee compte. A la fois sculpteur, performeur, graphiste (entendre "graffitiste"), et rappeur, il s'en prend à l'alphabet qu'il place au coeur de ce qu'il appelle le Gothic Futurism, théorie qui donne aux lettres une symbolique contre la standardisation de leur signification...

Bref, on comprendra au moins ceci que le travail de Basquiat n'a rien d'un OVNI en 1981 et que son évolution jusque peu avant sa mort emprunte finalement beaucoup à l'afrofuturisme d'un Rammelzee et avant d'un Sun Ra.

Alors oui, c'est vrai que c'était pas mal avant.

week end no uta


5/12/2008

kisses

kisses (spilt milk mix) par Frivolous vs DJG; un excellent titre de 2005 mélangeant Electro fun et samples old school...

5/04/2008

La fin de leur monde

Iam "La fin de leur monde", clip censuré sorti en 2006, toujours actuel.

4/30/2008

Anatolian Groove


Après l'extraordinaire découverte de Selda, le label anglais Finders Keepers Records continue d'explorer les bacs turcs pour nous proposer un nouvel artiste: Ersen.  
Sicak !!!

4/23/2008

Un petit pour la route


















Avant de partir sous le soleil Westcoast, voilà des petits cover sympa du duo (Eastcoast) Ratatat

4/17/2008

Logic System


Mais qu'est-ce que peut cacher une pochette aussi dégueulasse et de mauvais goût que celle-ci ?


La réponse le premier projet de Matsutake Hideki, programmateur de claviers électroniques pour YMO.

On est donc au tout début des années 80, aux balbutiements de la musique électronique, premières mélodies au synthé pour le meilleur et pour le pire. Ici on donne plutôt dans le meilleur avec ce disque de synth-pop qui vous surprendra dès l'intro !!!


Pour les amoureux de YMO vous allez adorer, les autres...


"talk back"

3/28/2008

Recycler, c'est aussi trier les déchets ...


Il y avait eu un gros débat y a quelques mois de cela pour savoir si Fatal Bazooka était le symptôme bien mérité d'un rap français épuisé, lessivé, à bout de souffle, ou si c'était justement ce genre de projet parodique qui, prenant tout le champ médiatique, faisait passer le rap pour une vaste bouffonnerie et presque oublier le reste, l'infime part de merveilleux et d'aventureux chez nos rappeurs frenchy. On parlait alors beaucoup de déclin ... sport quasi national ...

Mais que devrait-on dire alors quand on apprend que Timbaland à produit pas moins de 5 titres pour M.Pokora ! Est-ce que ça va rendre notre jeune pétasse meilleur ? Est-ce que ça va porter vers le haut notre production nationale ? On aimerait dire non, et puis on se dit eh pourquoi pas, allez, sait-on jamais, soyons optimiste ... Mais à l'écoute de "She's Dangerous", on sort rassurés M.Pokora reste mauvais même avec Timbaland à ces côtés, qui n'est pas dieu non plus :)
Conclusion 1 : vive le pognon !
Conclusion 2 : Fatal Bazooka, M.Pokora, même combat ... sauf que M.Pokorora, lui il y croit ...

J'en étais resté là, un peu groggy, quand je suis tombé sur ce morceau de Tender Forever à la faveur de la soirée "Tour de France" organisée par le Centre Pompidou.
Bon d'une part, le projet de Tender Forever est plutôt bon, généreux comme on dit beaucoup ces derniers temps mais ce qui m'a fait tilt c'est sa belle reprise de "My Love". A écouter cette version dépouillée de tout artifice, on se rend compte que Justin Timberlake a un super sens du tempo et que le tout tient étonnamment bien sans instru ... et pourtant dieu sait que j'étais fan des nappes transe de Timbaland !
Conclusion 3 : Justin, t'assure !
Conclusion 4 : Tender Forever, chapeau bas ...
Conclusion 5 : M.Pokora tu peux vraiment aller te rhabiller :)


3/23/2008

3/21/2008

Gangsta Rap et Monomanie

On a beau avoir consacré une partie de sa jeunesse à l’écoute d’un seul genre musical, le hip-hop, cela n’empêche pas qu’on peut passer à côté de certaines perles sorties au début des années 90.

Si aujourd’hui je suis guéri de cette monomanie, je peux avec encore plus de joie me retourner sur ces années et chercher à écouter ce que j’ai raté à l’époque par méconnaissance ou par manque de moyen…Ainsi il n’y a pas très longtemps je me suis penché sur la discographie d’un des plus célèbres groupes de gangsta rap de Compton, les biens nommés Compton’s Most Wanted. Et pour ceux qui comme moi auraient raté leur premier Lp It’s a Compton Thang, je vous conseille de vous y jeter dessus. So frais comme dirait mon ami Respi.



3/15/2008

weekend no uta


Marek Bois aka Dapayk "you got good ash gabriel ananda remix"

Une part de tarte à la cerise ?

Voici un morceau qui fera sourire les fans de Twin Peaks (et je sais qu’il y en a ici). La chanteuse n’est autre que Julee Cruise, la voix envoutante de la bande originale culte d’Angelo Badalamenti. Le remix de Losoul épure le morceau original, ajoute un côté drôle et sensuel, et réalise au passage un tube deep house dénué de tout cliché...

Khan - Say Goodbye (LoSoul "She's Homeless" Mix)



3/11/2008

Domo Arigato

Les Justiciers sont de retour avec leur nouveau clip « DVNO », clip qui comme le précédent joue la surenchère de codes et clins d’œil. N’allez pas croire que je critique nos super héros nationaux, le clip est très réussi techniquement et plaira à bon nombre de geek, mais cette surenchère de codes, ces emprunts incessants qui caractérisent finalement si bien nos Justiciers, peuvent à trop fortes doses être fatigants.

De l’autre côté de l’Atlantique, ils ont Erykah Badu qui elle aussi dans sa dernière vidéo se prête aux jeux des devinettes et références musicales.


Magie du clip, il m’a donné envi de jeter une oreille au Nightclubbing de Grace Jones.

"Pull up to the bumper"

3/04/2008

Vive le Phat Co !!!


Ce vendredi sera célébré la 200éme du Phat Co sur les ondes de Radio Campus Toulouse.

200 émissions putain !

2/25/2008

Merci Tony


La première fois que je l’ai entendu, c’était en regardant un épisode des Sopranos, alors que Tony assistait à un striptease, la musique d’ambiance, plus que l’opulente poitrine de la demoiselle, a retenu mon attention « Oooh, mais c’est quoi cette mélodie qui a été samplée par un groupe dont les titres passent en boucle sur les radios pour jeunes !!! ». S’en suivit une recherche effrénée sur le net et ses bases de données de sampleur/samplé, mais rien à faire, pas de donnée concernant ce track...Au bout de quelques semaines, j’abandonnais.


Et puis hier en flânant chez un disquaire, je suis tombé par hasard sur la nouvelle édition du Sampling Love Source Dictionary, bouquin publié au Japon qui recense et classifie un nombre incroyable de sampleur/samplé. Premier réflexe cherché ce fameux track, je vais à la lettre B, le groupe apparaît bien sur, puis le titre "My ...." et là PAN il apparaît aussi, je retiens le nom du groupe samplé, le titre du morceau, je rentre chez moi et voici…



2/24/2008

Le retour du funk - 2.5




Certains m’ont fait très justement remarqué que je n’avais pas posté de message depuis longtemps. Alors pour me faire pardonner, et aussi pour faire chauffer mon Traktor Scratch tout fraîchement installé, voici un petit mix maison qui j’espère vous fera plaisir.
Ces derniers temps j’ai un peu deserté les territoires de la minimale pour revenir vers des rivages plus deep et funky...
Vous m’excuserez les petites imperfections techniques, personne n’est parfait et puis les imperfections c’est bien ça montre qu’on n’est pas encore des machines bordel !
A écouter très fort avec la fenêtre ouverte pour faire venir le printemps (enfin sauf pour les toulousains pour qui le printemps est déjà là) !

Slowhouse – Two – 2008 - Slowhouse Recordings
Kerri Chandler – Oblivion – 2006 - Soul Heaven Records
Common Factor – In to – 1998 – Planet E
Andomat 3000 & Jan – Entr’Acte music – 2006 – Cadenza
Mark Broom – Taken – 2007 – Toys for boys
Tracey Thorn – Damage (Tiefschwarz Dub) – Fine
Eriko Tanabe – Audacious bit – 2003 – Morris Audio City Sport
Denis Karimani & Morbid Monja – Noone – 2006 – Budenzauber Recordings
Milton Jackson - 1998 (Shur-i-kan Micro Rave Remix) – 2006- TronicsoleSimon Flower - Send In The Clowns (2000 And One Remix) – 2007 – Moon Harbour
Phonique - Bang (Will Saul & Tam Cooper Remix) – 2007 – Dessous Recordings
Toka Project – Spun – 2005 – Bambino Recordings
Kinky Movement – Sling it – 2007 – So sound
Soda Inc. - Tropicana (Pure Plastic Dub) -2005 - Plastic City
KC Flightt – Voices – 1991 - RCA

2/17/2008

Le retour du Funk - 2

Hier soir, au Social Club, nous avons vu les Primary1. C'était certainement l'un des concerts les plus courts que j'ai dernièrement pu voir, mais les cinq titres interprétés étaient suffisamment plaisants et entêtants pour avoir envie de vous en parler ici.
Primary1 est un trio avec une fille (ça fait toujours plus sexy), dont la moyenne d'âge doit être à vue de nez autour des 23 ans et qui donne dans ce fameux mélange electro-rock où l'on ne sait plus très bien qui fait quoi mais dont on se fout au final.
Deuxième sortie du label Phantasy Sound, dont la direction artistique est assurée par le bon Erol Alkan, on peut donc prédire un avenir relativement radieux à ce teenage band musclé qui a l'air de prendre plaisir à ce qu'il fait. Bon, tout ça reste a confirmer bien sûr, tout l'enjeu sera pour eux de sortir deux ou trois autres petites bombes pour bien exciter la blogopshère, puis se risquer au tout pour le tout avec un premier album qui ne soit pas une compilation des précédents maxis (la durée de vie d'un tube étant désormais estimée à 1 mois, allez 1 mois et demi). Mais, encore une fois, avec l'aide de Erol Alkan en papa mentor, je pense que les petits partent avec de bon atouts. On va dons tacher de surveiller cela.
Signalons enfin que le maxi actuellement en vente voit deux de nos compatriotes, Yuksek et The Shoes, signer de beaux remixs. La connexion Reims-Londres se serait-elle révélée avec le TGV Est ?

A ceux qui se poserait la question : ah quoi bon ? des groupes comme Primary1, on en voit passer tous les mois ... ras la casquette des Metronomy, des Goose, des Crystal Castle !
de 1/ pour le live, tout n'est pas au point, certes, c'est même loin d'être le cas, mais il se passe quand même quelque chose autour de cette forme hybride machine-instruments qui peut être assez salvateur.
de 2/ ça me permet de faire un post à moindre frais qui porte un numéro 2, du genre "j'ai de la suite dans les idées" ou bien encore "tu vois, je te l'avais bien dit" ;)

2/09/2008

Allons enfants de la patrie ...

En bon français que nous sommes, nous avons tendance à focaliser sur nos succès nationaux : la Nu-Rave, une invention française pardi ; Daft Punk, le meilleur groupe du monde ; la new French Touch, certainement la quintessence de la musique du XXIème siècle ... ça flatte l'orgueil national en ces temps de disette économique (si l'on en croit Eric Woerth)
Du coup, ça faisait un petit moment que je n'avais pas jeté une oreille sur les derniers maxi du label Turbo, le label de Tiga, omnubilé (malgrè moi, je dirais presque ...) par les sorties de nos fleurons cocorico, les Ed Banger, Institubes et autres Kitsuné.
Erreur, le label canadien nous réserve de belles surprises en développant notamment un catalogue loin d'être monomaniaque. Pour moi en tout cas, le titre ci-dessous de Duke Dumont, B-Boy de la banlieue ouest de Londres, fut une découverte agréable. Si tout ne semble pas bon dans le canard (Duke ... ahah), ce titre à la mérite d'être efficace !



Alors si vous croyiez que les arpèges sans fin et criards de synthé vintage étaient réservés à notre maitre Kavinsky et son jeune disciple Danger, et bien détrompez-vous !

weekend no uta


2/07/2008

Improve the mutant skillz


Pionnier de l'electro breakbeat au côté d'Egyptian Lover et de The Unknown Dj, producteur sur le premier album d'NWA, Arabian Prince aka Professor X a peu à peu disparu de l'industrie musicale pour se tourner vers celle du jeu vidéo et des effets spéciaux pour le cinéma au début des années 90. Premier pouvoir du Professor X, la clairvoyance et le sens du Bi$$.

Puis en 2006 quelle ne fut pas la surprise de voir sortir sur le label hollandais Clone un nouveau maxi du Professor "Statix", mêmes ingrédients, beats un peu plus puissants pour aller avec l'air du temps, une réussite. Deuxième pouvoir du Professor X, resurgir de nulle part et casser la baraque.

En 2007, il apparaît sur une compilation Stones Throw avec son plus gros hit des années 80 "Professor X Saga" et accompagne le label en tournée. On se dit c'est bon, il ne va pas tarder à nous sortir une nouvelle galette, on va pouvoir se trémousser sur de beats old school bien électro et faire la danse du robot.....mais il semblerait qu'il soit retourner dans son laboratoire secret s'adonner à d'autres pratiques et depuis pas de nouvelles. Autre pouvoir de Professor, faire mariner ses fans…

2/06/2008

Le futur nous réserve le meilleur du passé

L'époque est au recyclage, on le sait (ça serait même la marque de fabrique des 00's, finie les utopie progressistes et futuristes, on copie-colle de l'existant) ... mais ici oubliez les best-of, les re-edits ou bien encore les albums de reprises qu'ils soient populo (Boyz II Men) ou branchés (Cat Power).
Dans ce post, nous allons parlé des productions récentes qui sentent bon la nostalgie, qui donne dans la patine, le noir et blanc, sans pour autant donner dans le kitsch, de la musique à costume en quelque sorte, comme l'on peut parler de films à costume.

Prenons un cas d'école : vous aimez Al Green. A l'annonce de sa mort, qu'allez-vous décider ?
A/ Vous décidez de ne plus voir un seul concert de votre vie
B/ Vous vous rabatez sur des sosie-imitateurs
C/ Vous êtes perdu et errez dans le désert en attendant le messie

Eh bien nous avons la solution ! Allez voir un concert de Sharon Jones: même inspiration, même feeling, même sensation, même instrument, même look, mais ce sont des compositions originales et non pas du karaoke. C'est à la mode en ce moment (Sharon cartonne et elle n'est pas loin de remplir des stades aux USA) et si l'on songe à tous ces vieux croulants des années 60 et 70 pas encore morts qui bénéficient d'un bon gros réservoir de fans, et bien je vous annonce que la tendance devrait exploser d'ici quelques années.

Fans des années 50, 60, 70, pas encore 80 (pour l'instant c'est les reformations qui battent le pavé, mais patience ...), réjouissez vous! Tout ce que vous ne pouviez plus voir en live, ou ce que n'aviez jamais pu voir d'ailleurs, sera bientôt dans une salle prêt de chez vous ... et j'avoue que je ne suis pas sûr que ça me déplaise ...
En attendant je vous laisse avec l'amie Sharon. Dédicace à Boog.


Sharon Jones and the Dap-Kings - 100 Days, 100 Nights

1/31/2008

In bed with Colleen et Hauschka


Deux des artistes déjà apparus dans la programmation des Siestes étaient à Kyoto le week-end dernier. C'est donc avec plaisir que je suis retourné voir Hauschka et Colleen, artistes dont j'apprécie écouter la musique tranquillement calé sur mon tapis chauffant. 

Ce qui est intéressant chez ces deux artistes c'est le coté musique fabriquée, résultat d'expérimentations animées par un désir de toucher à tout.


Toucher à son piano pour Hauschka que j'avais découvert avec le très bon album "the prepared piano" composé de mélodies rythmées et répétitives, qui s'inscrit donc dans la tradition du piano préparé. On peut donc découvrir en live quels sont les objets qui servent à composer ces rythmiques, où est ce qu'il les place et après avoir soigneusement décortiqué le piano, il ne reste plus qu'à se laissé emporter par la musique. Mais je dois avouer qu'une fois les premiers morceaux passés, les surprises s'atténuent et les expérimentations s'avèrent de moins en moins prenantes. Ceci dit je continuerai à écouter ces mélodies sur mon tapis chauffant.


Toucher à tout pour Colleen, joueuse d'instrument autodidacte qui utilise guitare, boites à musique, viole de gambe (cousin italien du violoncelle), et autres pédales à effets. Ici aussi on prend un malin plaisir à regarder comment elle construit en live les morceaux qu'on a pu écouter à la maison sans jamais se demander comment elle les avait composés. Colleen devant vous, prend son temps pour accorder ces instruments, s'accroupit devant ses pédales pour sampler, distordre les sons et petit à petit on rentre dans son univers musical, son intimité créatrice, au son de ses douces mélodies. Prenant. Merci Colleen de nous faire partager cela.

1/27/2008

weekend no uta





ps: cherche spécialiste en Nina Simone pour playlist avisée, merci.

1/25/2008

the best kept secret


Il y a 20 ans sortait au Japon "Akira", chef d'oeuvre de l'animation japonaise, réalisé par Otomo Katsuhiro. Tout a été dit sur cette superproduction, tout le monde l'a vu et tout le monde en pense beaucoup de bien, avec peut être un seul point faible, un scénario passé à la moulinette par Otomo lui-même afin de faire tenir en 2 heures son manga courant sur environ 2200 pages.

Après cela Otomo c’est investit dans divres projets qui lui tenaient à coeur, comme l’écriture du scénario de "Metropolis", un coup de main pour la production de "Perfect Blue" entre autres, et il aura fallu attendre "Steam Boy" en 2004 pour revoir un vrai Otomo sur grand écran. Si le résultat n'était pas à la hauteur de l'attente, "Steam Boy" n'en reste pas moins un excellent divertissement. Depuis si, à ma connaissance, rien n'est sorti en Europe, ici, Otomo s'est lancé dans 2 projets.

Le premier une adaptation cinéma live (avec de vrais gens), du manga Mushishi.

Mushishi, c'est l'histoire de Ginko, médecin pas comme les autres qui soigne de curieuses maladies transmises par des formes de vie primitives invisibles pour le commun des mortels (si,si). A chaque épisode Ginko s'en va soigner un patient quelque par dans la campagne reculée ou dans un village niché dans la montagne luxuriante d'un Japon rural.

Si l'adaptation animée du manga dégageait une douce mélancolie qui donne tout son charme à cette série écolo, le film lui est long, pénible, pas forcement bien réalisé et plutôt mal joué (la démarche mannequin cool de l'acteur interprétant Ginko est plutôt agaçante). Bref le passage live et long format ne sont ni un bien pour la série, ni pour la filmographie d'Otomo.

Le second projet se nome "Project Freedom".  Ce qui devait être à la base qu'une série de pubs pour la société Nissin et son produit phare les cup noodles, c'est transformé en une série animée de 6 épisodes qui devrait se terminer en février. Autant être honnête, si sur le papier cette série avait tout pour nous faire rêver avec Otomo au storyboard et design, et un scénario signé par Dai Sato déjà à l'oeuvre sur Cowboy Bebop et Samourai Champloo, la vue des 4 premiers épisodes laisse penser que le tout ne sera pas une grande réussite...Bref vous l’aurez compris, Akira a 20 ans, Akira restera probablement l’œuvre majeure de son auteur et si vous ne l’avez jamais lu, allez chez votre marchand de bd, procurez vous les 6 volumes et défoncez les en une nuit.

haaa comme j’aimerais ne pas encore l’avoir fait…

1/22/2008

Le retour du Funk ?


Alors que la vidéo Sensual Seduction de Snoop est certainement le meilleur clip de 2007, que l'on a beaucoup entendu parlé de Chroméo cette année, que le label américain "Italian Do It Better" n'en finit plus de faire du buzz, j'aimerais ici évoquer un autre yankee qui mériterait que l'on s'intéresse plus à lui : San Serac

Alors que tout se profilait bien pour lui en 2006 avec la sortie d'un beau maxi sur le label de Trevor Jackson, Output, patatrac la célèbre maison met la clef sous la porte ... du coup quand son album "Professional" sort, fin 2007, sur son propre label, Frog Man Jake, il est beaucoup plus difficile de faire parler de lui ... et c'est à mon sens bien dommage ... à vous d'en juger maintenant!


San Serac - Dub Tactics


San Serac - Tyrant

1/19/2008

weekend no video

Sebastien Tellier "Sexual Sportswear"


1/16/2008

Invitation au voyage

Petite chronique simple et efficace cette semaine, disponiblent sur le très recommandé blog alain finkielkrautrock, les deux programmes Radio Mogadishow sont de vraies invitations aux voyages physiques et spirituels, la bande son parfaite pour tous vos déplacements en métro, voiture, train, avion et autres voyages astraux...



1/13/2008

S'étendre sans se répandre

Quand Manuel Göttsching rencontre Joe Claussell, ça ressemble à une finale de championnat du monde d'échec pendant la guerre froide. Il faut bien se préparer et prendre son temps pour lire la discographie de l'un et de l'autre jusqu'au bout. Oui, précisément jusqu'au bout, les deux hommes étant fermement résolus à ne pas appartenir au passé. Comme si l'art de faire durer le plaisir (que l'on retrouve également dans la cosmic disco d'aujourd'hui parmi des producteurs qui, de Lindstroem à Prins Thomas, revendiquent d'ailleurs volontiers l'héritage de Göttsching) était aussi un art de vivre.
Cette collaboration entre les deux hommes (qui est en fait un remix de trois morceaux de Göttsching), sortie en 2006 sur le label du Berlinois MG Art, peut faire sourire à l'heure où la blogosphère est tétanisée à l'idée d'entendre un morceau de plus de 3mn30.
Un des papas de la deep house new-yorkaise d'un côté et de l'autre un ancien du Ash-Ra Tempel qui à force de trafiquer ces synthés précipite le mal-nommé krautrock dans la early techno : à y regarder de plus près, la rencontre n'est pas si étonnante que ça. Les deux hommes oeuvrent pour la haute voltige. Et comme cela n'a aucun intérêt de voir un funambule courir d'un bout à l'autre de son fil, et bien ça dure, ça dure, ça dure...et c'est bon.


Manuel Göttsching - deeper distance joaquins dream version