1/31/2008

In bed with Colleen et Hauschka


Deux des artistes déjà apparus dans la programmation des Siestes étaient à Kyoto le week-end dernier. C'est donc avec plaisir que je suis retourné voir Hauschka et Colleen, artistes dont j'apprécie écouter la musique tranquillement calé sur mon tapis chauffant. 

Ce qui est intéressant chez ces deux artistes c'est le coté musique fabriquée, résultat d'expérimentations animées par un désir de toucher à tout.


Toucher à son piano pour Hauschka que j'avais découvert avec le très bon album "the prepared piano" composé de mélodies rythmées et répétitives, qui s'inscrit donc dans la tradition du piano préparé. On peut donc découvrir en live quels sont les objets qui servent à composer ces rythmiques, où est ce qu'il les place et après avoir soigneusement décortiqué le piano, il ne reste plus qu'à se laissé emporter par la musique. Mais je dois avouer qu'une fois les premiers morceaux passés, les surprises s'atténuent et les expérimentations s'avèrent de moins en moins prenantes. Ceci dit je continuerai à écouter ces mélodies sur mon tapis chauffant.


Toucher à tout pour Colleen, joueuse d'instrument autodidacte qui utilise guitare, boites à musique, viole de gambe (cousin italien du violoncelle), et autres pédales à effets. Ici aussi on prend un malin plaisir à regarder comment elle construit en live les morceaux qu'on a pu écouter à la maison sans jamais se demander comment elle les avait composés. Colleen devant vous, prend son temps pour accorder ces instruments, s'accroupit devant ses pédales pour sampler, distordre les sons et petit à petit on rentre dans son univers musical, son intimité créatrice, au son de ses douces mélodies. Prenant. Merci Colleen de nous faire partager cela.

1/27/2008

weekend no uta





ps: cherche spécialiste en Nina Simone pour playlist avisée, merci.

1/25/2008

the best kept secret


Il y a 20 ans sortait au Japon "Akira", chef d'oeuvre de l'animation japonaise, réalisé par Otomo Katsuhiro. Tout a été dit sur cette superproduction, tout le monde l'a vu et tout le monde en pense beaucoup de bien, avec peut être un seul point faible, un scénario passé à la moulinette par Otomo lui-même afin de faire tenir en 2 heures son manga courant sur environ 2200 pages.

Après cela Otomo c’est investit dans divres projets qui lui tenaient à coeur, comme l’écriture du scénario de "Metropolis", un coup de main pour la production de "Perfect Blue" entre autres, et il aura fallu attendre "Steam Boy" en 2004 pour revoir un vrai Otomo sur grand écran. Si le résultat n'était pas à la hauteur de l'attente, "Steam Boy" n'en reste pas moins un excellent divertissement. Depuis si, à ma connaissance, rien n'est sorti en Europe, ici, Otomo s'est lancé dans 2 projets.

Le premier une adaptation cinéma live (avec de vrais gens), du manga Mushishi.

Mushishi, c'est l'histoire de Ginko, médecin pas comme les autres qui soigne de curieuses maladies transmises par des formes de vie primitives invisibles pour le commun des mortels (si,si). A chaque épisode Ginko s'en va soigner un patient quelque par dans la campagne reculée ou dans un village niché dans la montagne luxuriante d'un Japon rural.

Si l'adaptation animée du manga dégageait une douce mélancolie qui donne tout son charme à cette série écolo, le film lui est long, pénible, pas forcement bien réalisé et plutôt mal joué (la démarche mannequin cool de l'acteur interprétant Ginko est plutôt agaçante). Bref le passage live et long format ne sont ni un bien pour la série, ni pour la filmographie d'Otomo.

Le second projet se nome "Project Freedom".  Ce qui devait être à la base qu'une série de pubs pour la société Nissin et son produit phare les cup noodles, c'est transformé en une série animée de 6 épisodes qui devrait se terminer en février. Autant être honnête, si sur le papier cette série avait tout pour nous faire rêver avec Otomo au storyboard et design, et un scénario signé par Dai Sato déjà à l'oeuvre sur Cowboy Bebop et Samourai Champloo, la vue des 4 premiers épisodes laisse penser que le tout ne sera pas une grande réussite...Bref vous l’aurez compris, Akira a 20 ans, Akira restera probablement l’œuvre majeure de son auteur et si vous ne l’avez jamais lu, allez chez votre marchand de bd, procurez vous les 6 volumes et défoncez les en une nuit.

haaa comme j’aimerais ne pas encore l’avoir fait…

1/22/2008

Le retour du Funk ?


Alors que la vidéo Sensual Seduction de Snoop est certainement le meilleur clip de 2007, que l'on a beaucoup entendu parlé de Chroméo cette année, que le label américain "Italian Do It Better" n'en finit plus de faire du buzz, j'aimerais ici évoquer un autre yankee qui mériterait que l'on s'intéresse plus à lui : San Serac

Alors que tout se profilait bien pour lui en 2006 avec la sortie d'un beau maxi sur le label de Trevor Jackson, Output, patatrac la célèbre maison met la clef sous la porte ... du coup quand son album "Professional" sort, fin 2007, sur son propre label, Frog Man Jake, il est beaucoup plus difficile de faire parler de lui ... et c'est à mon sens bien dommage ... à vous d'en juger maintenant!


San Serac - Dub Tactics


San Serac - Tyrant

1/19/2008

weekend no video

Sebastien Tellier "Sexual Sportswear"


1/16/2008

Invitation au voyage

Petite chronique simple et efficace cette semaine, disponiblent sur le très recommandé blog alain finkielkrautrock, les deux programmes Radio Mogadishow sont de vraies invitations aux voyages physiques et spirituels, la bande son parfaite pour tous vos déplacements en métro, voiture, train, avion et autres voyages astraux...



1/13/2008

S'étendre sans se répandre

Quand Manuel Göttsching rencontre Joe Claussell, ça ressemble à une finale de championnat du monde d'échec pendant la guerre froide. Il faut bien se préparer et prendre son temps pour lire la discographie de l'un et de l'autre jusqu'au bout. Oui, précisément jusqu'au bout, les deux hommes étant fermement résolus à ne pas appartenir au passé. Comme si l'art de faire durer le plaisir (que l'on retrouve également dans la cosmic disco d'aujourd'hui parmi des producteurs qui, de Lindstroem à Prins Thomas, revendiquent d'ailleurs volontiers l'héritage de Göttsching) était aussi un art de vivre.
Cette collaboration entre les deux hommes (qui est en fait un remix de trois morceaux de Göttsching), sortie en 2006 sur le label du Berlinois MG Art, peut faire sourire à l'heure où la blogosphère est tétanisée à l'idée d'entendre un morceau de plus de 3mn30.
Un des papas de la deep house new-yorkaise d'un côté et de l'autre un ancien du Ash-Ra Tempel qui à force de trafiquer ces synthés précipite le mal-nommé krautrock dans la early techno : à y regarder de plus près, la rencontre n'est pas si étonnante que ça. Les deux hommes oeuvrent pour la haute voltige. Et comme cela n'a aucun intérêt de voir un funambule courir d'un bout à l'autre de son fil, et bien ça dure, ça dure, ça dure...et c'est bon.


Manuel Göttsching - deeper distance joaquins dream version

1/10/2008

Air de Paris


Souvenez-vous de vos premiers émois à l'écoute de l'album "Moon Safari". Aujourd'hui encore j'ai des frissons lorsque j'écoute "La femme d'argent" !
Alors si l'intérêt que je porte au groupe Air a quelque peu faibli aux cours des années (la faute en revient surtout à un intérêt trop marqué pour la découverte que je confesse volontiers ... peur inconsciente de manquer the next big thing certainement ... fuite en avant généralisée ... peu importe), il faut constater que notre duo de frenchies ne m'a rarement décu (sauf dernièrement avec "Pocket Symphony" mais bon on va mettre ça sur le compte de l'éparpillement entre le projet solo Darkel et l'écriture de l'album de Charlotte Gainsbourg).

Quelle ne fut donc pas ma surprise en découvrant sur le tard cet unique morceau de nos compatriote signé sous le pseudonyme de Rainbow Brothers. Un titre quelque peu passé inaperçu, publié sur la compilation I Hear Voices en 2002, et que l'on redécouvre aujourd'hui notamment grâce au mix de Justice réalisé pour la BBC Radio (ces deux autres compères manient décidemment avec subtilité les références à la French Touch).

Ce qui est particulièrement étonnant, c'est de retrouver dans ce titre des influences si ouvertement electro, au sens stricte du terme. On pense évidement aux pionniers américains Cybotron et Egyptian Lover, à Dopplereffekt ou au label Clone également ...
On savait, ou plutôt on se doutait que Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin avait puisé une partie de leur inspiration dans cette veine là, mais jamais cela n'était apparu aussi clairement. Le titre est donc intérressant à cet égard, de manière anthropologique presque, mais il est surtout très bon avec des claviers bien funky comme on les aime ! Bref, on aimerait bien que Air s'aventure de nouveau sur ce terrain là :)


1/09/2008

Viens dans mon jardin


Rien de bien original dans le fait d'être éperdument amoureux de Minnie Riperton, artsite soul des années 70, qui nous a quitté bien trop tôt, emportée par un cancer du sein à l'âge de 31 ans. Quelques titres de son répertoire resterons pendant longtemps des classiques et sa voix inoubliable.


Je me suis recement penché sur sa bio pour voir ce qu'elle avait fait avant "Come to my Garden" son premier album solo.

Minnie aprés avoir quitté son premier groupe composé uniquement de filles (étape qui semble inevitable dans la carrière d'une artiste soul), intègre un groupe plutôt rock mais assez soul, un brin psyché et souvent folk, The Rotary Connection.


J'ai donc ecouter la courte discographie de cette joyeuse bande, et je vous suggère de prêter vos oreilles à l'excellent "Songs", reprises "folk" de quelques titres phares de l'époque, orchestré par Charles Stepney ( qui travailla aussi pour Earth, Wind & Fire, Marlena Shaw...).


The Rotary Connection "Tales of brave Ulysses"

1/08/2008

Space sounds




J’ai toujours été un peu intrigué par les sons provenant de l’espace. J’avais été fasciné par le signal extraterreste qu’écoute Jodie Foster dans 'Contact' de Robert Zemeckis.

Dernièrement, la visite de l’exposition ‘Stardust’ au MAC-VAL et en particulier une oeuvre de Pascal Broccolichi a réveillé ma curiosité pour ces bizarreries sonores.
'L'Atlas Lambda' est en fait une sonothèque qui regroupe sur support CD audio une collecte d'enregistrements faits dans 2 environnements : celui des ondes radio courtes et celui des ondes électromagnétiques interstellaires.
Rien que ça !

J’ai donc cherché sur la toile ce type de « spacesound ». Je n’ai pas vraiment trouvé ce que je cherchais, c’est-à-dire de longs enregistrements.
En revanche, ma recherche m’a quand même permis d’apprendre quelques trucs intéressants, que j’aimerais vous faire partager :

----- la minute scientifique -----

- Comme chacun sait, aucun son ne se propage dans l’espace par abscence d’air. En revanche, l’espace autour du système solaire est rempli de particules de vent solaire. Ce plasma propage les ondes electromagnétiques, c’est-à-dire les ondes radio.

- Les sources de ces émissions radios sont localisées aux abords des champs magnétiques, comme par exemple au niveau des pôles terrestres. Certains phénomènes, comme par exemple les 'Whistlers', sont des ondes émises lors des phénomènes d’aurores polaires. Ces ondes se déplacent d’un pôle à l’autre au travers des champs magnétiques terrestres !

- Ces émissions radios peuvent être converties en signal audio en ramenant les hautes fréquences en fréquences audibles, ce qui donne des sons proprement hallucinants. De courts extraits de ces phénomènes peuvent être écoutés ici .

----- fin de la minute scientifique -----

'Sun rings', une pièce créée par Terry Riley (un des pionniers de la musique répétitive) en collaboration avec l’université de l’Iowa, intègre certains de ces sons à une composition pour instruments à corde jouée par le Kronos Quartet, avec en toile de fond une vidéo de Willie Williams.

Il n’existe apparemment pas d’enregistrement de cette pièce, je ne peux donc pas vous en faire écouter un extrait.

Mais voici quand même un morceau qui assouvira certainement votre soif de sons venus de l’espace, même si ceux-ci ont bien été composé sur Terre :

1/06/2008

Jazz Liberatorz 'Clin d'oeil' video - sortie le 21 Janvier

Teaser promo avec interview pour la sortie début d'année de cet album que j'attendais impatiemment.







1/05/2008

Vent d'Est

Allez savoir pourquoi c'est au creux de l'hiver qu'on pense le plus aux beaux jours. Il y en a qui en ont fait une spécialité en 2007 : des Norvégiens, toujours plus près du pôle réssucitent la disco et des petits Suisses balancent des palmiers dans la minimale prussienne.
On édit, on remix, on mix, on re-edit, on cover pour se réchauffer en cette fin des années 00's

Signe des temps, le bon vieux Jason Forrest aka DJ Donna Summer re-edit ainsi un track de son pote Diplo qui lui même rend présentable le bien nommé Heater de Samim. On trouve la généalogie complète du morceau ici. Bref, les valeurs se perdent et c'est tant mieux. Les soirées berlinoises ne sont plus ce qu'elles étaient et les minimaleux ont du soucis à se faire sur leurs propres terres.

Todd Terje aka Tangoterje, l'homme qui stoppe les orages dans les festivals d'été en plein-air met un peu plus de chaleur dans son edit de step by step qui sonne comme une fin d'été ou une colo d'ado qui s'achève...
Todd, le vent d'Est s'engouffre dans la capitale allemande. C'est l'heure du goûté et il fait déjà nuit alors j'accélère le pas et au fond de ma poche je monte un peu plus le son quand tes sirènes retentissent.

Hocus Pocus

Gros coup de coeur de l'année 2007, avec en prime un très bon concert au Bikini et une interview de 20syl que l'on sent pleinement épanoui.

2000's : décennie bootleg ?


Alors que sur la blogosphere règne le remix, quelque soit son genre (pro, homemade, cover, bootleg), les principes de citation ou de copie sont devenus de manière général un des ressorts créatifs les plus usités de nos jours.

- Mode : le retour des 80's qui se superpose au vintage 70's, alors que les prémices des 90's se font déjà sentir ; les collections hiver qui font plus que s'inspirer de l'après guerre ; la recherche de la paire de sneaker idéale devenu en quelques années un véritable art (véridique, j'ai vu des rééditions en galerie d'art) ...

- Cinéma : la figure du clin d'oeil, dédiée il y a encore quelques années aux films un peu potaches type "Y a t-il un flic" ou au contraire aux films pour cinéphiles les plus avertis tend à se généraliser via la multiplication des films de genre.
(et je ne parle même pas de la vague d'adaptation au cinéma de séries, BD, romans, jeux vidéo ...)

- Art Contemporain : on pourrait certainement faire une exposition gigantesque avec ne serait-ce que les oeuvres se réclamant de Marcel Duchamps dans leurs titres mêmes.

etc. etc. etc.

La bonne nouvelle ?
Quand les nerds oeuvrant dans les franges les plus obscures des musiques actuelles nous pondent des petits remix de nos tubes préférés comme suit :

weekend no uta



1/01/2008

akemashite omedetou !!!

Je vous souhaite le meilleur pour cette nouvelle année.